Serpent de France

Bonjour à tous,

Suite à de nombreux témoignages de personnes s'étant tournées vers ces professionnels pour identifier des serpents, et après que ces professionnels se soient lamentablement plantés, je tiens à faire une mise en garde : ce ne sont pas des spécialistes de la faune locale !
Les pharmaciens connaissent extrêmement bien les médicaments (et aussi comment nous les faire acheter), mais ne sont pas (ou plus) du tout habilités à identifier les serpents (ni d'ailleurs les champignons apparemment).
Les vétérinaires connaissent extrêmement bien la médecine des animaux domestiques, certains sont spécialisés dans celle de certains animaux non domestiques surtout exotiques, presque aucun sur les animaux indigènes, même s'ils peuvent occasionnellement les soigner dans le cadre d'un centre de soin à la faune sauvage par exemple.

Donc, sauf spécialiste reconnu (rarissime), il faut absolument arrêter de faire confiance à ces professionnels dont l'identification des espèces indigènes n'est tout simplement pas le métier. Le pire est que certains ne savent pas dire "je ne sais pas" au lieu de dire une ânerie...

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Les pharmaciens c'est nul, et pour les serpents et pour les champignons !

Les vétos pareil : je vie entouré de vétérinaires, les uns encore plus compétents que les autres. C'est vrai en plus, mais soit dans leur spécialité, soit dans les soins plus généraux.
La faune sauvage, ils peuvent (et le font) la soigner. Mais de là à dire qu'ils connaissent, y'a un monde. Ce qu'ils avouent volontiers d'ailleurs ! Je parle bien entendu de la majorité des vétos car il doit y en avoir qui en savent plus que nous ...

Pour la connaissance des bêtes qu'ils soignent, je peux affirmer qu'en matière canine, ils connaissent très bien l'animal en tant que chien et le soigner en conséquence, mais pour le reste (morphologie et autres joyeusetés) il vaut mieux faire confiance à un expert-confirmateur ou un juge de race et à la limite à un éleveur sérieux.

Donc, oui méfiez-vous des avis des vétos et pharmaciens ...

PS Je serais d'ailleurs bien curieux de savoir comment un accident suite à une identification erronée par un professionnel aurait des suites sur le plan juridique. Un amateur se trompe, on ne peut pas le lui reprocher ; un professionnel (quelque soit le professionnel) n'a pas droit à l'erreur chez nous ....

Ah oui, les conséquences possibles d'une erreur de leur part devrait les faire réfléchir : je me demande d'ailleurs si ce n'est pas justement pour ça qu'ils se trompent souvent (toujours ?) en faveur de la vipère, pour se couvrir en cas d'erreur...

Certains participent aussi bénévolement aux études sur la faune sauvage et leurs compétences sont plus que appréciées. INDISPENSSABLES.

boomslang a écrit:Ah oui, les conséquences possibles d'une erreur de leur part devrait les faire réfléchir : je me demande d'ailleurs si ce n'est pas justement pour ça qu'ils se trompent souvent (toujours ?) en faveur de la vipère, pour se couvrir en cas d'erreur...

C'est tout à fait ça : la dérive à l'américaine (j'ai glissé sur une pierre sur ton terrain, tu es donc responsable de ma jambe cassée), fait que tout le monde se braque. J'ai dit que c'est une vipère, je suis couvert dans tous les cas...

Comme les gouvernements actuels quoi ...

j'ajouterais que (sans généralisation extrême, on peut toujours tomber sur une exception, qui saura se faire connaître en tant que tel):

1 / les paysans du coin connaissent sûrement très bien le travail de la terre et de l'élevage, mais n'y connaissent rien dans la plupart des cas et s'appuient le plus souvent sur les ''on-dits'' et des vieilles croyances populaires tenaces
2/ les voisins maîtrisent sûrement à merveille leurs télécommandes mais jouent le plus souvent à l'homme qui à vu l'homme, qui a vu l'homme, qui a vu le serpent...

ps: dans le plus gros hameau du coin, seul à posséder une ''médiathèque'' la charmante bibliothécaire ne connait même pas le mot ''Herpétologie''...

Les paysans sont en voie de disparition, remplacés par des agriculteurs qui sont des techniciens qui connaissent bien souvent encore moins la Nature... voire même pas les on-dits !

Les médiathèques et bibliothèques sont surtout des repères de littéraires, moins de scientifique.

Je ne trouve pas anormal que l'on se retourne vers ces professions, notamment la profession vétérinaire, pour une identification de la faune sauvage. Certains membre de cette profession en sont mêmes spécialistes. Tous les vétérinaires ne le sont pas et devraient orienter vers ceux qui "semblent" savoir. Ces professionnels ont a faire avec une variété très grandes d'espèces qui va de l'abeille, les poissons, les nouveaux animaux de compagnie, les mamifère sauvages, ....
Quand on fait de l'identification d'espèce animale toute la journée, même en tant qu'amateur, on devient par la force des choses "spécialistes".

Vautor a écrit:Je ne trouve pas anormal que l'on se retourne vers ces professions, notamment la profession vétérinaire, pour une identification de la faune sauvage. Certains membre de cette profession en sont mêmes spécialistes. Tous les vétérinaires ne le sont pas et devraient orienter vers ceux qui "semblent" savoir. Ces professionnels ont a faire avec une variété très grandes d'espèces qui va de l'abeille, les poissons, les nouveaux animaux de compagnie, les mamifère sauvages, ....
Quand on fait de l'identification d'espèce animale toute la journée, même en tant qu'amateur, on devient par la force des choses "spécialistes".

Je fais ce constat mais il me paraîtrait à moi aussi normal que ces professionnels reconnus de tous et donc spontanément sollicités en sachent un minimum sur les serpents indigènes, or ce n'est pas forcément le cas, certainement un oubli de leurs cours faute de pratique.

boomslang a écrit: ... Je fais ce constat mais il me paraîtrait à moi aussi normal que ces professionnels reconnus de tous et donc spontanément sollicités en sachent un minimum sur les serpents indigènes, or ce n'est pas forcément le cas, certainement un oubli de leurs cours faute de pratique.

A part les quelques vétos qui s'y sont intéressés (il y en a), aucun véto ne sait faire la différence avec certitude et encore moins pour reconnaître l'espèce.
Et c'est vrai pour pas mal d'animaux.
Ca n'a rien d'étonnant et ils n'ont pas à en avoir honte. Il suffit qu'ils disent qu'ils ne savent pas et diriger les gens vers des associations locales ou amateurs avertis du coin. Mais (trop) souvent sa blesse leur égo.

Pour les soins, ça ne change pas grand chose : un pékinois se soigne de la même façon qu'un dogue de bordeaux excepté les particularités des chaque race (la plupart du temps apparues à cause de l'élevage spécifique).

Je me demande d'ailleurs (curieux que je ne me suis jamais posé la question avant) si un véto a le droit de soigner un animal sauvage, de surcroît protégé ?
Je poserai la question de suite.

FlyingBasque a écrit:Je me demande d'ailleurs (curieux que je ne me suis jamais posé la question avant) si un véto a le droit de soigner un animal sauvage, de surcroît protégé ?
Je poserai la question de suite.

Normalement non hors cadre d'un centre de soin à la faune sauvage agréé, car les véto ne peuvent en théorie pas passer outre la protection de l'espèce, mais je ne pense pas que ça ait posé concrètement de problème à quiconque.
D'habitude dans les faits, les rapaces (la plupart du temps) qu'ils soignent sont rapidement récupérés par le centre de soin local.

Je confirme.
Dans la vrai vie ils soignent quand même (souvent pas possible ou inutile).

Pour les buses et milans récupérés, le centre de soins me demande maintenant de les tuer, ils en ont trop.
Je ne les récupère donc plus.

Une petite anecdote marrante quand à un pharmacien.

Ma belle-soeur se fait piquer par un frelon sur la cuisse il y a quelques années de cela. on la conduit en pharmacie pour qu'elle achète un produit pour apaiser la piqure de cet insecte. Et Sûr de lui, le docteur en pharmacie nous demande si on à bien pensé à retirer le dard du frelon de la cuisse ... je lui ai naïvement posé la question de savoir si ce ne sont pas seulement les abeilles qui abandonnent leur dard (et leurs vicères accessoirement ). Il s'est vexé et trés pédant nous à rétorqué que les frelons et les guêpes sont dans le même cas ...

Bref, sans être un spécialiste de quoi que ce soit, en ayant un minimum de culture générale (ce qui est de plus en plus rare) on arrive à mettre le doigt sur de nombreuses erreurs de jugement (et pour les serpents c'est accentué par l'imaginaire collectif "onvoidévipèrespartout-séméchantsatu-ilfautlesmassacrer !")

Un peu méchant les gars,on vous a pas vendu le traitement pour les tiques du chien (bienssure je n'ai pas de chien,mais des guibolles qui ramasses )

Un peu plus d'eau au moulin. Vitrine hallucinante d'une pharmacie photographié dans un bourg aveyronnais en 2012, vous noterez l'erreur flagrante d'identification d'un des bocaux étiqueté "vipère". Ces animaux étaient en vitrine depuis 20 ans... Depuis notre passage ils ont heureusement disparu de la vitrine.



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