Ah bé, je comprends moi aussi beaucoup mieux la question alors.

Ça devient alors une excellente question.
Je rejoins François : le risque existe, quelques cas sont rapportés de temps en temps et il me semble judicieux de prévoir systématiquement le pire, c'est même rassurant pour des sapeurs pompiers, qui sont de grands professionnels. Il est pour moi irresponsable de sous-estimer délibérément ce risque, aussi minime soit-il, les conséquences pouvant être dramatiques. Il est très facile pour le premier farfelu venu de se rendre à une bourse en Allemagne ou ailleurs et y acheter pour une poignée d'euros une véritable bombe à écaille, comme on l'a vu il y a peu de temps dans un magasine télévisé.
Il s'agissait là d'espèces relativement courantes et disponibles en captivité (vipère du Gabon et mamba noir), contrairement aux espèces dont j'ai parlé précédemment, qui sont véritablement rarissimes voire parfaitement inexistantes en captivité (hors pays d'origine), car absolument inintéressantes ou extrêmement difficiles à élever : nocturne, fouisseur, tout petit, farouche, fragile, moche, agressif, impossible à nourrir ou tout simplement strictement introuvable. Il existe d'ailleurs des critères assez fins pour les différencier des espèces inoffensives courantes, mais on commence à entrer dans les déterminations pointues où il faut une connaissance très large des serpents du Monde.
Du coup, sur ce cas précis, je rejoins l'avis de Sesska, que je ne pensais pas aussi pointu sur ces espèces exotiques peu connues

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Dans le doute, il faut agir avec un serpent inconnu comme s'il représentait un danger potentiel, et donc ne prendre aucun risque sans pour autant le couper directement en rondelles. La partie détermination n'intervient qu'en second lieu, lorsque se pose la question de ce qu'on va faire de la bestiole qui est au fond du sac. Il vaut alors mieux se tourner vers des spécialistes reconnus (éleveurs, muséums, parfois ONCFS ou vétérinaires...), qu'il peut être bon de rechercher et contacter au niveau local au préalable, de même que les personnes susceptibles de donner un avis juridique sur l'animal (statut de protection et de détention), afin de choisir sa destination : là, je ne vois que certains spécialistes de l'ONCFS ou des services vétérinaires de la DDCSPP.