La blague, certes involontaire, c'est de prendre cette tache floue pour un serpent et de ne pas en démordre alors que sa posture est plus qu'improbable : un serpent tout droit dans les airs en diagonale comme ça, non mais franchement... Il tient sur sa queue ? La tête en bas maintenant, avec la queue en l'air ? C'est ridicule, je suis un peu déçu des collègues de Nature-MP... qui ont certainement voulu vous rassurer en écartant la vipère. Coucou au passage si vous passez par-là !
Quoi d'autre ? Un insecte volant rapidement près de l'objectif, de gauche à droite, avec un temps de pause relativement long (normal, c'est la nuit), d'où le flou, la longue trace allongée avec les espèces de rayures indiquant les coups d'ailes, et surtout le niveau de blanc indiquant que le sujet est plus proche de la source infrarouge que la distance supposée du "serpent" près du bassin : il serait beaucoup plus gris comme le reste du décor, les serpents ne sont pas des réflecteurs IR à ce que je sache... A cette distance, il n'est d'ailleurs pas certain qu'un animal à température ambiante ait réussi à déclencher le détecteur : il est réglé comment, ultra-sensible ? Peu probable car ça déclencherait à chaque petit coup de vent alors que le but est quand même de repérer les intrusions de gros animaux à sang chaud.
Quel insecte ? Un papillon de nuit à vol rapide, style Sphinx...
Il y avait du vent ce soir-là ? Une feuille, une poussière tout près de l'objectif (le flou, le blanc), les possibilités ne manquent pas, à condition de ne pas faire de fixette par phobie des serpents. Vérification : oui un peu, rafales à 25 km/h ce soir-là à cette heure-là, en tout cas suffisant pour faire voleter en diagonale des trucs légers qui tomberaient devant l'objectif.
Principe de parcimonie, la solution la plus simple est la meilleure => Affaire classée (en l'absence d'éléments nouveaux). Vous pouvez dormir tranquille, c'est le principal.
