Serpent de France

Bonjour,

Oui je sais: il ne faut pas, mais des fois il n'y a pas le choix, dans un garage, dans un salon, dans le parterre de fleurs à mamie, sous la table de la terrasse...

je me posais donc la question suivante, quelle est la période de la journée (et peut-être la fourchette de température?) optimum pour le déplacé ET le déplaceur ?

j'imagine que ça doit être un peu opposé comme intérêt: il faut que le serpent soit au top de son capital d'activité pour se trouver dare-dare un nouveau refuge avant de se faire bouffer par le premier rapace... mais d'un autre côté, j'aime bien l'idée d'approcher un animal un peu léthargique pour que le déplacement se passe tout en douceur... c'est mon côté gentil hippie qui veut pas finir à l'hosto

qu'en pensez-vous ? le compromis se trouve peut-être un peu avant le crépuscule ?

ben heu !!!
c'est surtout au moment où l'on trouve le serpent car il peut se déplacer quand il le souhaite sauf à être prisonnier (dans un regard par exemple)

sam1916 a écrit:ben heu !!!
c'est surtout au moment où l'on trouve le serpent car il peut se déplacer quand il le souhaite sauf à être prisonnier (dans un regard par exemple)

Effectivement comme le dit justement sam1916 c'est l'occasion qui fait l'acte.
En cas d'urgence c'est immédiatement sinon c'est jamais

Un peu dans le même ordre d'idée, ma femme me presse de demander à quelle distance faut-il relâcher un serpent pour avoir disons de bonnes chances qu'il ne revienne pas ? Merci...

sam1916 a écrit:ben heu !!!
c'est surtout au moment où l'on trouve le serpent car il peut se déplacer quand il le souhaite sauf à être prisonnier (dans un regard par exemple)

mouais, effectivement, vu comme ça ma question est vraiment naze

disons que c'est un serpent que t'as vu au même endroit souvent (comme ''ma'' couleuvre Alizée par exemple, sous le bac à fleur dans la niche à bois quasiment à chaque fois l'année dernière, mais elle, elle reste là, hein, je l'embête pas).

j'ai cru comprendre que les aspic étaient territoriales, donc une fois que t'as repéré où elle se cache, t'as quelques chances qu'elle y reste un moment non?


j'avais comme cette vague intuition que le moment de la journée pouvait influer sur les chances de réussite de l'opération, des deux côtés... donc quand il y a le choix, si il y a le choix ?

la plupart des serpents sont territoriaux, mais la surface varie d'une espèce à l'autre et même en fonction de l'individu, voire du sexe.
autre paramètre très important : la quantité de proies disponible.
par ex : les vipères se nourissent peu donc petit territoire, une vipère femelle gestante mange encore moins (en région parisienne quelques mètres carrés)
les grandes couleuvres ont besoin de beaucoup de proies donc territoire plus vaste même si on peut en "loger" certaines (en Corrèze 2 couples de verte et jaune quasiment toujours au même endroit), de plus les mâles se déplacent beaucoup en période prénuptiale (ils sont les premières victimes de la route)
encore plus compliqué : les couleuvres aquatiques genre Natrix car elles peuvent chasser au fil de l'eau et se laisser emporter par le courant ou passer d'une rive à l'autre (très visible en canöe sue la Dordogne ou autre)
voilà qlq éléments de réponse

Merci pour ces réponses, je comprends que le sujet est vaste. La question que je me posais surtout est : si l'endroit convient (habitat, proies disponibles, ensoleillement...), les couleuvres qu'on aurait déplacées auront-elles a priori de rester là où elles auront été mises ou tout de même à essayer de revenir là où elles étaient, si ce n'est pas loin ...

alors Oui, si elles trouvent ce dont elles ont besoin : mileu répond aux exigences écologiques de l'espèce, proies et refuges d'hivernage. Sinon, elles rechercheront d'instinct un autre "coin".

Merci François !

Il existe des études qui ont montré que les individus adultes déplacés cherchaient systématiquement à retrouver le territoire qu'ils avaient réussi à s'approprier, en prenant tous les risques si bien que la majorité d'entres eux meurent sur le trajet retour (prédation, roues de voitures, épuisement...). Chez les juvéniles erratiques n'ayant pas encore trouvé de territoire fixe, les chances de survie sont proportionnellement meilleures, mais globalement faibles.
L'idéal est donc de déplacer l'animal de l'endroit gênant en le replaçant au plus près pour qu'il retrouve sans difficulté ses repères. Il faut bien avoir conscience que les serpents ne vivent pas isolés les uns des autres mais en population plus ou moins vaste suivant l'environnement, et les domaines vitaux des individus qui la composent se chevauchent largement.
Ce n'est donc certainement pas en déplaçant les individus gênants à distance que vous cesserez d'en trouver chez vous, d'autres individus de la même populations prendront instantanément la place laissée libre. Il n'y a qu'en rendant les abords de votre habitation défavorables aux serpents qu'ils iront trouver plus loin ce dont ils ont besoin.

20 SUR 20 pour ce résumer,Bienssure ceux qui les aimes peuvent aussi augmenter la capacitée a les recevoir chez eux .EX:muret de pierre sèche,plutot que mur parpaing crépis (pas très esthétique)

Qu'est-ce que vous estimez comme "raisonnable" pour déplacer un serpent (en mètres) ?

Il y a quelque jours j'ai déplacé 2 vertes et jaunes (pas au même endroit).
Le premier, après avoir expliqué de quoi il s'agissait et qu'il n'y avait aucun danger pour qui que ce soit, je l'ai porté hors de la propriété, disons à 120 mètres.
Pour Boomslang : j'ai essayé de me faire mordre pour être plus convainquant sans réussir

Le second, je l'ai déplacé à plus de 250 mètres, la dame ne voulait rien savoir ...

Dans les 2 cas le biotope est quasiment identique.

Et pour les vipères ?

100 mètres et loin, 500 mètres est trop ?

Je pars à la retraite dans 12 jours, j'aurai beaucoup plus de temps d'aller sur le terrain, c'est certain ...

Il me semble que 100 m est bien et devrait être un maximum.

boomslang a écrit:Il me semble que 100 m est bien et devrait être un maximum.

Pour toutes les espèces ?

pour moi 100m c'est pas possible, ça revient à la relâcher dans un autre jardin, donc bénéfice de l'opération...

de plus le biotope des voisins est assez particulier, c'est un terrain très rocailleux, qui est situé dans un mini hameau, au milieu de champs de pâture.

si je les remets à moins de 100m elles vont de retrouver en plein champs d'herbe rase, avec les taupinières comme dernier terrain vague... vont être contentes.

donc à +/-500m il y a le bord de loire avec deux ou trois grandes plages de galets qui forment des marres avec plein de vie dedans, je me dis que c'est pas si mal et que si elles sont pas contentes, paf! coup de pelle