Serpent de France

Je flâne depuis quelques jours sur ce forum histoire d'en apprendre un peu plus sur les serpents que je croise parfois lors de mes sorties, ou qui me rendent visite dans mon jardin . Je suis tombé sur un article en cherchant des informations sur le venin de la sous espèce zinnikeri.

J'ai trouvé l'article très intéressant, peut-être que l'énigme a été résolue aujourd'hui ? Si c'est le cas, pardonnez d'avance mon ignorance . Toujours est il que je trouve l'approche pluridisciplinaire intéressante.

Voici le lien

http://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_2004_num_76_1_2164


Bonne soirée

Cette publication a déjà fait parler d'elle ici, mais son style d'écriture est bien trop littéraire, totalement non conventionnel en zoologie et surtout particulièrement frustrant par le fait qu'elle affirme des choses sans dévoiler le moindre détail sur cette fameuse population de vipères. Le fait qu'aucun labo d'herpéto ou de génétique sérieux ne se soit apparemment intéressé à la chose me laisse perplexe...

J'imaginais bien que cet article n'était pas inconnu ici . Je ne connais pas l'auteur, mais dans le texte, on peut lire que des séquençages ont été fait. Elle parle clairement d'analyse génomique qui distinguerait les deux types de vipères, et d'analyse biochimique qui différencierait les deux venins. La question de faire une sous espèce ou non reste ouverte, si l'auteur a réalisé un travail de recherche sérieux et si les analyses génomiques et biochimiques sont véridiques.

Ceci dit, si l'histoire n'a pas dépassé le stade de cet article, c'est tout de même curieux que personne n'ai cherché à aller plus loin...

Si quelqu'un trouve une hypothétique publication scientifique qui présenterait concrètement ces résultats, qu'il n'hésite pas, mais je suis très sceptique sur son existence, qui serait forcément connue. Je fais néanmoins quelques recherches de mon côté, l'article a peut-être été tout simplement refusé et je serais dans ce cas curieux de savoir pourquoi.

ça me disait quelque chose, hop :

http://journals.plos.org/plosone/articl ... ne.0001194

Ah bé là, j'ai vraiment tout faut depuis le début.
L'article scientifique est très pointu et repris par les publications ultérieures, que j'ai aussi très rapidement parcourues.
Il semble que cette population soit, au sein de Vipera aspis, assez distincte des autres populations voisines, mais les échantillonnages paraissent insuffisants pour tirer des conclusions plus poussées, ce qui est bien dommage. De plus, il existe apparemment pas mal d'échanges génétiques entre sous-espèces.
Dans toutes ces études, les échantillonnages pour la France laissent vraiment à désirer.

Humm la qualité de mon anglais n'a de pire que mon accent , je ne suis pas à l'abri d'une erreur d'interprétation, mais il semblerait que les vipères aspics (V. apsis aspis) au venin neurotoxique ne soient pas localisées uniquement au sud est de la France. De là a faire une sous espèce, je me garderai bien d'avoir le moindre avis sur un sujet que je laisse aux personnes compétentes. Je trouve ceci dit curieux que des espèces parfaitement similaires sur le plan morphologique puisse présenter des différences génétiques.

La génétique ne résout pas toujours tout. Dans un tout autre domaine que je maitrise un peu mieux, il y a les cas de la truffe d'été et de la truffe de bourgogne. Après séquençage des deux espèces (très proches tant sur le plan macroscopique que microscopique mais qui ne dégage pas le même parfum et fructifient à des saisons différentes), la génétique tranche. Elles ont le même génome. Au jour d'aujourd'hui il y a pourtant toujours deux espèces bien distinctes (Tuber aestivalis et Tuber uncinatum), les spécialistes du genre semblent considerer que la différence de saisonnalité et d'odeur sont suffisantes pour maintenir deux taxons...

La nature ne se laisse pas classifier facilement et n'a de cesse de nous réserver des surprises

boomslang a écrit:Ah bé là, j'ai vraiment tout faut depuis le début.
L'article scientifique est très pointu et repris par les publications ultérieures, que j'ai aussi très rapidement parcourues.
Il semble que cette population soit, au sein de Vipera aspis, assez distincte des autres populations voisines, mais les échantillonnages paraissent insuffisants pour tirer des conclusions plus poussées, ce qui est bien dommage. De plus, il existe apparemment pas mal d'échanges génétiques entre sous-espèces.
Dans toutes ces études, les échantillonnages pour la France laissent vraiment à désirer.

Et même avec un échantillonnage conséquent, comment faire une sous espèces, si morphologiquement il n'y a pas de signe distinctif ? C'est un peu un casse tête chinois cette affaire .

Salut à tous, merci d'avoir lancé le sujet et merci françois pour le lien vers ce super article!

de rien

http://docnum.univ-lorraine.fr/public/S ... STELLE.pdf


http://www.chups.jussieu.fr/polys/dus/d ... yffon2.pdf

Salut à vous voici 2 liens bien intéressants aussi ( en français en plus! )

Très intéressant, merci !

Très intéressant, même si ça fait un peu peur . Les statistiques de certaines parties du monde sont effrayantes, rien a voir avec les envenimations que l'on peut observer en France, mais l'amalgame peut-être vite fait chez les phobiques...

oui c'est sûr qu'en afrique ils ont plus de raisons de les craindre que chez nous...

oh pi ils nous emm....ils n'ont qu'à foutre de bottes et puis c'est réglé!
je plaisante...