Serpent de France

Bonjour à tous !

Je profite pour la première fois de votre forum pour vous soumettre cette couleuvre.
Lieu : Jouques (83), au sommet des crêtes de Vautubières (658 m). Longue d'environ une quarantaine de cm, elle se tenait sous une planche de bois, au pied d'un mur (une photo date du 21 mai au soir, l'autre du 22 au matin). Autour, pentes de maquis méditerranéen.

J'y verrais bien une couleuvre verte et jaune, mais étant totalement novice en la matière, je fais appel à vos avis d'experts !

Merci d'avance.

C'est une couleuvre de Montpellier. Inoffensive bien sûr !

Bonsoir,

Un juvénile de Couleuvre de Montpellier.
Jolies photos !

Marrant ça.

Les 2 messages étaient tellement simultanés que lorsque j'ai appuyer sur "envoyer", j'ai vu le message d'Oraah dans l'aperçu de mon message. Pas compris là !

Merci à tous les 2 pour votre aide ... j'en avais donc bien besoin !
Hormis l'habitude de les voir et les revoir, est-ce qu'un débutant comme moi aurait pu arriver à une identification correcte avec ce genre de photos ?
J'ai vu sur le site de Bruno les critères des tailles respectives des écailles frontale et supraoculaires. Cela suffit-il ?
Visiblement, les histoires de motifs et de coloration sont trop variables pour qu'on s'y attarde, non ?
Parce qu'avec ma seule doc qui est un bouquin de Arnold et Burton (ed. Bordas) j'aurais eu bien du mal à y arriver, je crois...

Les juvéniles ne sont pas toujours bien détaillés dans les livres. Le tout premier serpent que j'ai vu de près (vivant...) était un juvénile de verte et jaune, et j'ai mis quelques semaines à trouver l'espèce, faute d'une documentation suffisante à l'époque.

Le principale critère qui permette de distinguer les juvéniles de Montpellier de ceux de verte-et-jaune est le patron dorsale : les nombreuses tâches foncées, très régulièrement réparties, forment une sorte de mosaïque.

Ensuite, il a les tâches céphaliques et le patron ventrale typiques, la forme de la queue particulière (longue et fine et se rétrécissant assez brutalement), les sillons au milieu des écailles dorsales et enfin le fameux "regard d'Aigle" avec les grands yeux, le front enfoncé et le museau pointu. Au besoin, on peut aussi compter minutieusement certaines écailles...

La localisation précise confirme également la détermination, puisque apparemment, les deux espèces jamais ne se côtoient.

bozo a écrit:Hormis l'habitude de les voir et les revoir, est-ce qu'un débutant comme moi aurait pu arriver à une identification correcte avec ce genre de photos ?

Absolument ! D'autant mieux que la photo est très détaillée.

bozo a écrit:J'ai vu sur le site de Bruno les critères des tailles respectives des écailles frontale et supraoculaires. Cela suffit-il ? Visiblement, les histoires de motifs et de coloration sont trop variables pour qu'on s'y attarde, non ?

Argh ! Si mon site donne cette impression, j'ai raté mon travail !
Les critères de l'écaillure servent à confirmer une identification ou s'avère importante pour des mues ou des cadavres en mauvais état.
Sinon, les serpents présentent des motifs propres à chaque espèces (et sous-espèces), plus ou moins variables c'est clair, mais qui restent dans une marge assez bien définie. Une fois que l'on a en tête cette "marge" de variabilité pour chacune des espèces, on est capable de les reconnaître très rapidement et très facilement. (Dit comme ça, ça peut paraître un travail énorme, mais je vous garantis que vu le nombre très restreint d'espèce en France, et de leur variabilité relativement faible, c'est quelque chose de très facile et assez rapide)

Le critère le moins important (et à prendre vraiment avec des pincettes) est celui basé sur la morphologie (il suffit de parcourir le web pour voir le nombre impressionnant d'erreurs d'identification basées principalement sur la morphologie. Par ex.: queue courte/longue=vipère/couleuvre, tête triangulaire=vipère...etc..)

A+
Bruno