
Et ben je sais pas si c'est la température, le ciel voilé, l'humidité avec les fortes pluies de la nuit passée mais en tout cas le sous bois regorgeait de couleuvres, orvets et lézards.
Pour placer le contexte voici le biotope :

En fait ces gravats et ces tôles étaient dispersés avec d'autres déchets à environ 200m de là, on a gardé quelques tôles et rassemblé les gravats en pierriers dans cette "cuvette" bordée d'un côté par un chemin et de l'autre par un sous-bois clair (je pourrais faire mieux pour décrire le biotope mais après c'est comme si je donnais l'adresse...)

Première tôle soulevée, 2 orvets dont un jeune qui file très vite et un très gros qui reste pépère (en bas de la photo)... et une très jeune coronelle plus petite que le gros orvet (cherchez bien elle est sur la photo aussi, je tenais encore la tôle soulevée de la main gauche donc je ne pouvais pas m'approcher tout de suite...)

Après avoir rabattu la tôle de l'autre côté, petite séance photo pour la jeune coronelle pas farouche du tout :


Avant d'aller soulever l'autre tôle sous laquelle je n'ai trouvé que des orvets et 1 campagnol, je suis allé fouiner sous les ronces juste au fond de la cuvette et j'ai fait déguerpir la première grosse couleuvre à collier de la journée, malheureusement impossible de la retrouver.
J'allais changer de coin et je me dis "tiens, on va quand même aller soulever la vieille bâche derrière l'arbrisseau histoire de voir ce que ça donne " (l'abrisseau en question est en plein milieu de la première photo du biotope juste derrière le tas de pierres, on voit à sa droite et derrière un bout de bâche blanche dépasser). Cette bâche est là depuis des années, je suppose qu'elle vient des mêmes déchets que les restes de constructions.

D'habitude je la soulève pour trouver quelques espèces d'araignées, et là suprise lovées à 40cm l'une de l'autre une magnifique Coronelle qui va muer sous peu, et une belle couleuvre à collier (comme me l'avait enseigné mon "mentor" en herpéto, les bâches, c'est magique !)

La grosse coronelle :

La natrix, qui semble avoir eu un souci à la queue, je l'ai touchée pour la faire se déplier et pouvoir prendre la tête mais elle a déguerpi d'un seul coup en me faisant par la même occasion sursauter comme un taré... ça ne doit donc pas trop la gêner pour se déplacer


Sous une des pierres du pierrier, toujours la même, j'ai retrouvé la locatrice habituelle dont j'ai déjà mis beaucoup de photos, une coronelle adulte, et sous la plus grande plaque de ciment un bébé natrix fort joli car très marqué au niveau de la robe, mais l'inconvénient du pierrier c'est qu'ils peuvent filer en 1 seconde entre les pierres quand ils sont petits, donc pas eu le temps de le "shooter".
Et c'est en sortant de la cuvette et en empruntant le petit chemin bordé par un talus en pente parfaitement exposé pour les serpents (on voit toujours beaucoup d'orvets et de lézards verts sur ce talus) que j'ai vraiment cru halluciner. Je pensais que je ne trouverai pas plus gros que la mémère de l'autre coin, et pourtant là j'ai cru que quelqu'un avait relâché un anaconda dans la nature (à mon avis ceux qui voient de temps en temps de très grosses couleuvres savent ce qu'on peut ressentir dans ces moments-là)


Une ENÔRME natrix qui a trouvé une planque parfaite... pour le moment je ne vous dis que ça, j'ai bon espoir de la retrouver celle-là, et je peux vous dire que si jamais c'est le cas vous ne serez pas déçus. Je crains cependant si vous voulez une preuve de son existence que je doive lui sauter dessus, mais je ne suis même pas sur de sortir vainqueur de la lutte

En tout cas elle est suffisamment intelligente pour me laisser approcher un peu, mais pas trop... et elle utilise la densité du couvert végétal à merveille
