Serpent de France

J'ai parcouru le mini-guide nature (paru recemment chez Glenat) intitulé : "40 reptiles et amphibiens: Où les trouver, comment les reconnaitre".

C'est un ouvrage assez bien fait, court et concis et tout à fait pratique pour le néophyte que je suis encore...

Mais bon, je voulais avoir votre avis sur ce que je lis à propos de l'orvet:
"Lorsqu'il se faufile sous une cachette,rien ne semble le perturber. Ainsi, il arrive d'observer des orvets cachés au milieu d'une fourmilière (les fourmis ne l'attaquent pas), voire abrités sous une couleuvre ou une vipère qui s'expose pour se chauffer".

Je sais, vous allez commencer à me rappeler que l'orvet est un lézard, pas un serpent...etc etc...

Ce que je veux savoir surtout c'est : pourquoi l'orvet ne se fait pas bouffer par la couleuvre ?
N'est-il pas "comestible"? proie trop "grosse"?

Je me disais aussi que celui ou celle qui réussit à prendre ça (un orvet abrité sous un serpent) en photo, et ben... quelle photo!!! (moi, j'adorerais en tout cas assister à un tel "spectacle".

Oui, c'est vrai.
Maintenant, tout dépend du régime alimentaire de la couleuvre. Une couleuvre à collier n'a aucun raison de s'attaquer à son hôte. On trouve bien des couleuvres et des vipères avec des orvets sous les plaques...

Et, selon une hypothèse, l'orvet ne se ferait pas attaquer par les fourmis parce qu'il "incube" les oeufs. Il est fréquent de trouver des fourmilières sous les abris pour reptiles.

Il faut demander à Alexorca à son retour de vacances, il a une petite anecdote sympa, il a voulu attraper une couleuvre verte et jaune et s'est retrouvé avec un orvet dans la main
Sinon je ne suis pas sûr qu'il n'y avait pas un orvet sous une des esculapes sous les plaques en avril (5-6 orvets et 2 esculapes sous la même plaque ...).

De toute façon, on peut observer le cas chez toutes les espèces. J'ai déjà attrapé une verte et jaune adulte sous une plaque, et découvert un subadulte sous elle !

Dans le même genre de "cohabitation étonnate", avec Oraah, il y a deux mois, on a trouvé en Dordogne deux vipérines sous une bache. Il y avait plein de petits rongeurs très indolents (donc proies faciles) mais ça ne semblait pas poser de problème.
mais peut-être que les vipérines préfèrent se nourrir de poissons et, en trouvant suffisamment dans l'étang juste à côté, elles "délaissent" les rongeurs...

Oui, mais là rien à voir. Ne faisant pas parti du régime alimentaire de la vipérine, les proies ne risquaient rien. En revanche, les premières bâches où se logent les mulots, elles, sont une ressource alimentaire non négligeable pour les vertes et jaunes et esculapes !

Les cohabitations étonnantes existent à tous les niveaux du règne animal.
Si le prédateur est gavé, s'il est fatigué, s'il est en période de mue ou malade ou simplement il peut aussi se désintéresser de sa proie régulière pour d'autres motifs.
Des lionnes qui laissent passer des antilopes ça se voit. Des requins qui laissent passer des poissons aussi. Seulement lorsque sonne l'heure du casse croute finie cette belle amitié.
Le ventre parle et là plus rien n'existe.
En hiver il n'est pas rare de trouver dans un même trou des espèces qui hibernent gentiment qui en d'autres circonstances s'entredévorent joyeusement.
Personnellement j'adore cette photo

Exactement !