Serpent de France

h0s a écrit:Elles sont magnifiques tes photos!
J'aime beaucoup celle de la couleuvre sur les plantes roses.

= Sedum dasyphyllum

Oui,ça me rapelle une coronelle rose trouvée également sur sedum en bord de mer

boomslang a écrit:= Sedum dasyphyllum

Toujours sympa d'avoir ce genre de précision, merci.
Et puis tant qu'à faire, je ne suis même pas sur de reconnaître le serpent. Une couleuvre de Montpellier? (gros oeil et ventre jaune)

Notre ami prend vraisemblablement ses clichés vers chez lui, en Suisse, où les aspics sont (étaient en fait...) des atra et où il n'y a point de Montpellier.
Après avoir bien vérifié les critères de différentiation avec la couleuvre tessellée (que je n'ai pas en tête), espèce proche également présente et probablement plus courante dans ce pays, c'est assurément une couleuvre vipérine conformément à ma première impression due à la tête bien courte.

+1, la tessellée ayant une tête très caractéristique.

Je n'aurais jamais pensé à la couleuvre vipérine. En tant que néophyte j'imaginais qu'une couleuvre vipérine aurait nécessairement des "taches style vipère" le long du dos.

Vipère et couleuvre vipérine sont très variables, et la ressemblance de la deuxième à la première n'est que très relative : tous les habitués font normalement la distinction au premier coup d’œil, même sans voir la pupille. En plus ici, les reflets cachent complètement la coloration dorsale.

merci à tous pour vos commentaires!

Effectivement il s'agit d'un e couleuvre vipérine qui est e serpent le plus rare de Suisse bien qu'en Fance elle soit assez commune. Ce specimen n'avait en effet pas de motifs très marqués.

Boomslang ça me fait très plaisir que tu fasses la distinction entre aspis aspis et aspis atra. Ici en Suisse le KARCH (qui est l'égal de votre société herpétologique de France) ne reconnaissent pas cette espèce et classe les vipères valaisannes et tessinoises dans le genre commun aspis aspis bien que la biologie l'alimentation le mode de vie et les patterns diffèrent totalement de l'aspis aspis...

Concernant les sous-espèces d'aspic, c'est la génétique qui prime je suppose, donc je suis bien mal placé pour avoir un avis sur le sujet et dois donc suivre l'avis général qui met effectivement atra en synonymie d'aspis. Peut-être s'agit-il d'une sous-espèce en création, encore génétiquement trop proche pour être différencier, mais si elle est isolée des aspis, la dérive génétique finira sont oeuvre.... dans quelques milliers ou millions d'années !

j'étais persuadé que dans les Alpes suisses méridionales, c'était atra ssp de façon sûre...et j'ignorais que le Karch ne les classait pas comme tel

Francois a écrit:j'étais persuadé que dans les Alpes suisses méridionales, c'était atra ssp de façon sûre...et j'ignorais que le Karch ne les classait pas comme tel

malheureusement oui... beaucoup de diplômes et de doctorats, de livre et d'articles à leurs actifs mais très peu de temps passé sur le terrain. Je vais pas me faire des amis mais je préfère dire ce que je pense!

AÏE AÏE ! ça pique mais c'est vrai que l'herpétologie de terrain et l'herpétologie de laboratoire sont deux mondes différents ...mais complémentaires

entièrement d'accord avec toi. Je ne dis pas que les herpétologues de "laboratoires" soient mauvais, bien au contraire, le problème c'est qu'en suisse ces deux mondes ne travaillent ensemble. Les herpétologues de laboratoires n'ont effectivement pas le temps d'être sur le terrain, mais c'est eux qui ont tous le pouvoir de publier théories et hypothèses et sont les seuls à avoir la crédibilité suffisante pour le faire.

disons que les deux poursuivent des objectifs différents mais la Science a toujours eu besoin des naturalistes et inversement et ça n'est pas prêt de changer
Moi je dis merci Mr Rollinat qui m'a fait rêver étant gosse

A propos d'hérpetologue de terrain vous trouverez dans le dernier bulletin de la SHF (n° 149) un excellent hommage à Jean-Claude Monney.
Hérpétologue suisse de renom il a à son actif de nombreuses études notamment sur la Vipera aspis et Vipera berus.
Présent lors des congrès de la SHF avec une assiduité certaine il nous a quitté le 29 décembre 2012.
Le site de la shf http://lashf.fr/