Bravo pour cette observation pour le moins inhabituelle.
Comme presque toujours dans ce genre d'observations hivernales aberrantes, et plus particulièrement en l'absence (comme actuellement) de conditions météo exceptionnellement douces ou d'inondations forçant certains serpents à changer d'hibernaculum, il s'agit d'animaux vraiment mal en point.
La colonne vertébrale saillante, remarquablement accentuée sur la photo du bas, indique indubitablement une maigreur extrême. On peut aussi, avec un peu d'habitude, apprécier l'état d'embonpoint par la finesse générale du corps excessive par rapport à la moyenne des individus, et par la forme de la section du tronc, visiblement triangulaire ici au lieu de bien ronde (chez cette espèce). Il peut aussi y avoir des plis cutanés longitudinaux au milieu des flancs, plutôt sur l'arrière du corps, par exemple chez les grosses femelles après la ponte.
Il me semble que cette maigreur extrême dépasse largement la perte de poids normale lors de l'hibernation, ce qui indique un gros souci de santé ou beaucoup de malchance, bref un individu inadapté.
